Tu as deux ans à peine l´innocence de l´enfant c´est l´entrée du tunnel et tu creuses dedans... en creusant dans le noir
tu sors de l´enfance mais dans tes cris d´espoir pleure la souffrance... mais quand viennent tes seize ans tu t´inventes un dehors sans guerres et sans tyrans où le ciel est d´or et tu creuses encore... le temps est un pilon qui creuse la mémoire soixante années c´est long quand le ciel est noir et tu creuses encore mais tu n´as plus d´hier la neige tombe sur ton visage tu parles avec les pierres pour qu´elles t´ouvrent un passage et tu creuses encore...