Il a gardé son travail, toute sa vie, il est resté sur les rails. Chaque matin, il s´est levé avec, au ventre, la peur de manquer. Il n´est pas souvent parti en vacances, peut-être une fois dans le sud de la France.
Dans son petit appartement usé, il ne s´est pas beaucoup amusé.
Puis un jour, il est parti, il n´était pas si vieux. Le Mont Blanc, d´être près de lui, c´était son dernier vœu. Son seul regret, c´était, la valise, qu´on ne l´ait jamais appelé pour la surprise. Moi, j´me rappelle que rien ne s´éternise.
Il empruntait à mobylette, les rues du Vieux Lyon, il trouvait ça, chouette. Pas une fois en retard, il craignait trop qu´on lui dise au revoir. Il a fait ses petites économies, pas non plus de quoi s´acheter un pays. Il n´a pas connu beaucoup d´aventures, fallait d´abord payer les factures.
Puis un jour, il est parti, il n´était pas si vieux. Le Mont Blanc, d´être près de lui, c´était son dernier vœu. Son seul regret, c´était, la valise, qu´on ne l´ait jamais appelé pour la surprise. Moi, j´me rappelle que rien ne s´éternise.
Et même si on n´s´est pas beaucoup connus. Même si on n´s´est parfois qu´entrevus. Je sais qu´tu n´étais pas un grand causeur. Mais ça, oui, t´en avais du cœur. Tous les jours ; rasé, impeccable. L´eau de Cologne, ça, c´était discutable. Aujourd´hui, c´est ton anniversaire. T´aurais eu 100 ans, grand-père.
Puis un jour, tu es parti, tu n´étais pas si vieux. Le Mont Blanc, d´être près de lui, c´était ton dernier vœu. Mais quand tu es parti, étais-tu heureux ? Le Mont Blanc, d´être près de lui, c´était ton dernier vœu. Ton seul regret, c´était, la valise, qu´on ne t´ait jamais appelé pour la surprise. Moi, j´me rappelle que rien ne s´éternise. Moi, j´me rappelle que rien ne s´éternise. Moi, j´me rappelle que rien ne s´éternise. J´me rappelle, j´me rappelle, j´me rappelle… Moi, j´me rappelle, j´me rappelle, j´me rappelle… Moi, j´me rappelle que rien ne s´éternise.