On les rencontre parfois sur une route d´un jour On les surprend souvent en train de faire l´amour A des portées de vent qui chantent et qui s´amusent Sur les filets du temps où ballerinent ces muses
Ce sont de jeunes enfants, pourtant vieux comme le monde Qui vous parlent d´un jour, en dessinant une ronde Ce sont des magiciens qui habillent de musique Les parfums d´un automne ou d´un baiser unique
Laissez s´envoler Les papillons symphoniques Funambules voyageurs D´une comptine féerique Regardez-les partir Ces naufragés rêveurs Qui transforment la laideur En un bouquet de fleurs Écoutez la pavane Des mômes de septembre
Cette marelle insolente Que la mort ne peut prendre Laisser s´envoler
On peut les voir aussi boire cette vieille absinthe Qu´est le chant du souvenir de la mémoire labyrinthe Ils cherchent quelques notes dans un coin d´enfance Ils cherchent quelques mots pour prolonger cette danse
Alors, ils tournent et ils soufflent sur des pavés mouillés Pour confier à la pluie des rengaines oubliées Des rengaines qui éclatent comme des balles dans le cur
Des passants qui oublient, qui se rappellent et pleurent
Laissez s´envoler Les papillons symphoniques Funambules voyageurs D´une comptine féerique Regardez-les partir Ces naufragés rêveurs Qui transforment la laideur En un bouquet de fleurs Écoutez la pavane Des mômes de septembre Cette marelle insolente Que la mort ne peut prendre Laisser s´envoler