[Bakar]
Je suis le portier de mon cœur, maître de ma plume
J´vois les larmes de l´Afrique, pour toi c´n´est que de la pluie

Je n´crois plus en la brique, j´suis la pierre dans la vitre
Avec un peu d´débrouillardise, j´me tricote un avenir
J´graffe le mur de ma vie, dans l´regard de mon bled
Parfumé de noblesse, j´suis le miroir de mes lettres
Je soustrais d´l´amitié, vu qu´l´entourage se calcule
Je suis l´ombre de ma bulle, via la lumière de ma plume
Ma tristesse est délinquante, mélodieuse est l´ivresse
Ma douleur sur deux notes, j´suis l´pianiste de mes faiblesses
La souffrance en levrette, t´es l´oseille j´suis le pouchka

Les temps changent, les meilleurs partent, mais les bons ne bougent pas
Pousse-toi, couche-toi, j´suis un classique : écoute-moi
Mon cœur une cellule, et si tu rentres, ne doute pas
J´ai l´blues du peuple, j´suis l´haut-parleur des rêves pendus
Welcome où les sentiments crèchent, cimetière des cœurs perdus
J´suis la bravoure, celle qui pousse dans la piété
J´connais l´son à pleine bouche et les larmes d´un écorché
Sourire aux lèvres, debout, fort, j´reste fier
Les égarés calculent leur blé avant d´compter leurs prières
J´donne mais j´reprends pas, j´perds mais j´me rends pas

Je pleure mais j´m´évite pas, j´ai mal mais je n´plie pas
Au cœur de mes mots, je m´éclaire par mes fans
Je connais si bien la haine, car c´est de l´amour qui se fane

[ Nakk Mendosa]
Alors paraît-il, c´est ton année ?
Je suis cette rumeur, je suis la tumeur
La dernière garette-ci du condamné
"C´est con, entraidez-vous !" : le message passe pas
Donc j´suis l´pont entre eux et nous, mais ça s´tape grave
Je suis ce contrat, bien carré, rien d´autre
Sinon, t´sais où t´le carrer ! Je suis Bakar et plein d´autres
J´suis cet alcoolo qui a bu : qui va m´aimer, wesh ?

Ouais j´abuse, j´suis ce polygame qui a des maîtresses
Je suis ce bonheur de vivre
Je me dépêche, devine
J´suis une larme qui ravive les feux d´détresse
Quelqu´un un mec de tess´, donc je le suis
J´dérange, petit : j´suis l´gène dans "génocide"
Eh, j´suis la colère d´Anelka, frère la colère d´Nasri
J´suis Noir, mais j´suis l´blanc entre deux personnes qu´ont rien à s´dire
Si la question c´est : "Qui suis-je ?", là mecs j´peux vous répondre
L´homme est bourré d´complexes, p´t-être que j´suis l´pour et l´contre
J´suis la paix, les armes et les fleurs
J´suis les larmes et les pleurs

New York, Nine-Eleven
Tu sais, j´suis confiant : la prière on a l´temps, la mort attendra
Pour mes enfants, j´suis cette cuillère en argent
Je suis l´rap que tu voyais pas élevé aussi haut
J´suis c´poing levé aux J.O
Ces ruelles, ces halls
Qui m´aime me suive, mais parfois tu suis, tu subis
Mon texte m´a dit : "Nakk, grâce à toi, je suis une tuerie !"
Merci...