Attendez que ma joie revienne Et que se meure le souvenir De cet amour de tant de peine Qui n´en finit pas de mourir. Avant de me dire je t´aime,
Avant que je puisse vous le dire, Attendez que ma joie revienne, Qu´au matin je puisse sourire.
Laissez-moi. Le chagrin m´emporte Et je vogue sur mon délire. Laissez-moi. Ouvrez cette porte. Laissez-moi. Je vais revenir. J´attendrai que ma joie revienne Et que soit mort le souvenir De cet amour de tant de peine Pour lequel j´ai voulu mourir. J´attendrai que ma joie revienne, Qu´au matin je puisse sourire, Que le vent ait séché ma peine Et la nuit calmé mon délire.
Il est, paraît-il, un rivage
Où l´on guérit du mal d´aimer. Les amours mortes y font naufrage, Epaves mortes du passé. Si tu veux que ma joie revienne, Qu´au matin, je puisse sourire Vers ce pays où meurt la peine, Je t´en prie, laisse-moi partir. Il faut de mes amours anciennes Que périsse le souvenir Pour que, libérée de ma chaîne, Vers toi, je puisse revenir.
Alors, je t´en fais la promesse, Ensemble nous irons cueillir Au jardin fou de la tendresse La fleur d´amour qui va s´ouvrir Mais c´est trop tôt pour dire je t´aime, Trop tôt pour te l´entendre dire.
La voix que j´entends, c´est la sienne. Ils sont vivants, mes souvenirs. Pardonne-moi : c´est lui que j´aime. Le passé ne veut pas mourir.