Quand j´étais petit Je n´étais pas grand Évidemment, bien sûr Bien sûr, évidemment Je r´cevais les torgnoles
Tout comme un vrai guignol Tantôt par mon papa Tantôt par ma maman
Mais je n´ leur en voulais pas Car aux jours d´aujourd´hui Où tombent tous les ennuis Il faut bien du mérite Pour élever des enfants Évidemment, bien sûr Bien sûr, évidemment
Alors, je me disais : Puisque tout n´est pas gai Dans cette existence Et vive l´espérance, mon bon ami ! Frotte ton derrière endolori
Quand j´étais petit Je n´étais pas grand Évidemment, bien sûr Bien sûr, évidemment Gentiment, pour distraire Comme on jouait à la guerre Et comme j´étais l´ plus p´tit Ben, j´étais toujours vaincu
Mais je n´en ai pas voulu À mes copains d´alors Taper sur le plus fort C´est parfois dangereux C´est toujours imprudent Évidemment, bien sûr Bien sûr, évidemment
Alors, je me disais :
Oublieras-tu jamais Ta drôle d´enfance ? Et vive l´espérance, mon bon ami ! Frotte ton derrière endolori
Lorsque j´ai grandi Je n´étais plus p´tit Évidemment, bien sûr Bien sûr, évidemment J´avais une tendre amie Qui m´ faisait des serments J´ suis parti pour la guerre Et puis j´en suis revenu
Elle avait eu trois enfants Avec ses trois amants J´ lui en ai pas voulu Car quand on aime une femme
Il faut pas être absent Évidemment, bien sûr Bien sûr, évidemment
Si le sort qu´a flanqué Un coup d´ pied quelque part Repousse le cafard Et vive l´espérance, mon bon ami ! Frotte ton derrière endolori
Et pense qu´un jour viendra Où tu t´endormiras Dans le grand silence Et vive l´espérance, mon bon ami ! Il faut bon caractère Pour supporter la vie !