Il a foutu le camp, le temps du lilas, Le temps de la rose offerte, Le temps des serments d´amour, Le temps des toujours, toujours. Il m´a plantée là, sans me laisser d´adresse.
Il est parti, adieu Berthe. Si tu le vois, ramène-le moi, Le joli temps du lilas.
On en sourit du coin de l´il Mais on en rêve, du grand amour. Je l´ai connu, j´en porte le deuil. Ça ne peut durer toujours. Je l´ai valsé au grand soleil, La valse qui vous fait la peau douce. Je l´ai croqué, le fruit vermeil, A belle dents, à belle bouche.
J´en ai profité, du temps du lilas, Du temps de la rose offerte, Du temps des serments d´amour, Du temps des toujours, toujours. Avant qu´il me quitte, pour me planter là
Qu´il me salue, adieu Berthe, J´en ai profité, t´en fais pas pour moi, Du joli temps du lilas.
Il nous arrive par un dimanche, Un lundi, un beau jour comme ça. Alors, chaque nuit qui se penche S´allume dans un feu de joie Et puis un jour, c´est la bataille. Meurent la rose et le lilas. Fini le temps des épousailles. C´est la guerre entre toi et moi
Et le voilà qui fout le camp sans nous crier gare. La rose s´est trop ouverte. On veut le rattraper mais il est trop tard, Le joli temps du lilas.
Il vous plante là, sans laisser d´adresse Salue et adieu Berthe. Il vous file entre les doigts, Le joli temps du lilas
Mais va t´en balancer à ses branches, Va t´en rêver dans ses jardins, Va t´en traîner, hanche contre hanche, Du soir jusqu´au petit matin, Mais va t´en profiter du temps du lilas, Du temps de la rose offerte, Du temps des serments d´amour, Du temps des toujours, toujours.
Ne reste pas là, va t´en le cueillir. Il passe et puis adieu Berthe. T´en fais pas pour moi : j´ai mes souvenirs Du joli temps du lilas...