Un jour les voyous de Marseille M´ont fait goûter à leurs bouteilles Au fond d´un bistrot mal famé Où j´attendais de m´embarquer Ils m´ont raconté leurs voyages
Et de bastringue en bastingage Ils m´ont saoulé de tant de bruit Que je ne suis jamais parti
Marseille Tais-toi Marseille Tu cries trop fort Je n´entends pas claquer Ses voiles dans le port
Je vais lire devant les agences Les noms des bateaux en partance C´est fou, je connais leurs chemins Mieux que les lignes de ma main Adieu les amours en gondole Les nuits de Chine, les acropoles La terre de France à mes souliers C´est comme des fers bien verrouillés
Marseille Tais-toi Marseille Tu cries trop fort Je n´entends pas claquer Ses voiles dans le port
Je vends mon histoire aux touristes : On fait des sous quand on est triste... Les escudos et les dollars Rien de meilleur pour le cafard Pourtant j´ai toujours dans ma poche, Un vieux billet qui s´effiloche C´est tout mon rêve abandonné... Je n´ose pas le déchirer
Marseille Tais-toi Marseille
Tu cries trop fort Je n´entends pas claquer Ses voiles dans le port