L´attendre sans rien faire, Je ne m´en plaignais pas. J´en faisais mon affaire, "Je t´assure, ça ira". Mais j´attendais toujours
Qu´enfin vienne le soir, Qu´en soit de retour Mon mari, et pourquoi J´attendais tout ce temps, À le guetter sans fin, Attendant l´heure tendre Qu´il me revienne enfin ?
L´attente au fil du jour Se faisant si pesante, Que le temps semblait lourd, Que longue était la pente. Et pourtant du séjour À la porte battante, Il est tant de détours Pour mon âme impatiente.
L´heure où les ombres changent,
Je le croyais rentré, En confondant les encres À son ombre portée.
Et dans la chambre sombre Où tout semble endormi, Son ombre à lui se glisse Aux confins de la nuit. Sous les draps bat mon coeur À tout rompre, et trahit Celle qui faisait semblant D´être belle endormie. Et sur ce coeur se pose un papillon de nuit, Une main sage qui n´ose Pas déranger la nuit.
L´attente est longue, mais douce L´heure du retour en douce.
L´attente est longue, mais douce L´heure du retour en douce...