Non, je ne sortirai pas bientôt, Non, et l´ombre me fait un manteau Long, l´été s´écoule doucement, Rond, le temps s´affaire mollement.
Non, je ne verrai pas la jeune pousse, Non, pas plus que la mère qui le pousse, Non, leurs printemps rouleront sur moi, Rond, si longtemps que l´on m´oubliera.
Rond, le soleil qui s´abat sur elle, Long, le chemin bien trop long pour elle. Non, il ne me poussera pas des ailes, Non, pour aller voir en ses dentelles.
Non, cet été n´est pas le dernier, Non, que je passe au loin des pommiers. Oui, la primevère aura passé, Non, elle ne me reviendra jamais.
Mais si j´reste un peu au frais ici, Si je dors dans mon réduit de nuit, Si je rêve d´elle et que je m´enfuis,
Oui, je la retrouve en paradis, Oui, je la retrouve elle me sourit, Oui, je la retrouve !