En votre nom, Père, j´ai commis les pires exactions. Pas un mot ne fut dit, pas un bruit, pas un son. Sur vos lèvres closes, j´ai cru lire l´approbation,
L´ordre silencieux que l´on dit une mission.
En votre nom, Père, j´ai connu le grand frisson. L´âme lentement qui dérive où se perd notre raison. Au son de vos orgues, étourdi, je l´entends l´invitation, Je sens battre mon coeur, s´élancer comme un canon.
Sous votre égide, Père, j´ai trouvé ma vocation, Comme une simple évidence, le fruit de ma passion. Des offrandes pour vous, j´en ai fait à profusion. Je vous sentais me guider, m´indiquer la direction.
En votre nom, Père, j´ai commis l´abomination. Et pas un mot depuis, plus un bruit, plus un son. Or le temps s´écoule, vous semez la confusion, N´opposez que mystère et dénis à ma confession.
À moins que vous, Père, n´soyez là dans cette maison, Que votre demeure ne soit qu´une invention. Je suis seul et j´ai froid, offrez-moi votre protection, En paiement de vos dettes, me promettre l´absolution.