Tout commence toujours dans l´eau du lit de la rivière Là où le courant nous porte la tête à l´envers
Qu´il est agréable de se laisser faire
Et puis viennent sourdes branches et cachés cailloux Qui taillent têtes, hanches, dos et derrière des genoux Qu´il est regrettable que le fil de l´eau souvent se noue
Bien sûr du bord de la berge c´est comme si on voyait tout Mais du bord de la berge, la vie se passe sans nous
C´est qu´il faut finir par nager Sauf à désirer douleur et vie de supplicié Faites quelques bancs de sable, que le fond sauve de se noyer
Si on vit sa vie comme on nage, ici, c´est brasse coulée Sous les orages, les eaux gagnent en intensité
Si on vit sa vie comme on nage, ici, c´est brasse coulée Sous les orages, les eaux gagnent en hostilité Qu´il est secourable d´aimer sans être aimé
Bien sûr du bord de la berge, c´est comme si on voyait tout Mais du bord de la berge, la vie se passe de nous