J´avais cinq ans à peine de la morve séchait sur mon nez Et c´était sur mes slips qu´était cousue mon identité J´aimais son prénom et comme elle suçait ses crayons
J´aimais ses manières et l´odeur de la lessive ... ... qu´utilisait sa mère.
C´était le jour de la fête des rois, c´était ma reine et j´étais son fou Ça signifiait passer son temps à la faire rigoler En marchant à genoux accrocher à ses souliers J´avais compris comment lire écrire et compter Mais je n´ai pas compris pourquoi elle m´avait quitté Ce soir là éclatant mes rêves en le prenant par le bras Un gros cur de fer, plus petit que moi Il n´y a toujours qu´un seul roi et qu´un seul bouffon En matière d´amour c´était ma première leçon
Quelques années plus tard quand la testostérone Et les idées noires font se retrouver les jeunes hommes La quéquette à la main l´autre main sur la poignée de la porte en train de dire "c´est bon m´man j´finis mes maths et j´viens" Je l´aurais d´abord choisi pour ses fesses Les femmes changent les hommes à force de caresses Alors j´ai regardé plus haut et puis à l´intérieur Et j´ai fini par écouter les battements de son cur J´aurais compris l´algèbre et l´arithmétique L´éducation, la nation nous enseignait sa logique
Je n´ai pas compris pourquoi je me retrouvais ce soir là Les deux genoux à terre à crier "pitié ne m´quitte pas" "Alors explique toi donne moi une raison Parce que sinon sinon sinon" Mais le cur à ses raisons que la raison ignore En matière d´amour c´était ma seconde règle d´or
Encore plus tard j´avais le sourire respectueux, une nouvelle coupe de cheveux Les commerçants ne me disaient plus jeune homme mais monsieur Je cherchais pas une femme qui sache embrasser sans y croire
Mais je rêvais de rencontrer une nouvelle histoire Avec de l´action, du suspense, du sexe et des sentiments Un début, peut-être une suite et une fin évidement Elle m´est tombée pile dessus Elle a dit "r´garde moi bien j´suis tout ce que t´as toujours voulu J´ai un corps merveilleux avec des connexions cérébrales derrière les yeux" J´dis "minute papillonne j´veux d´l´amour pas d´la déconne Tu crois que la simple vue d´une femme m´impressionne" Elle est venue se coller tout près de moi La seconde d´après je bafouillais "ok pourquoi pas"
Au début y avait de l´action, du sexe et des sentiments Ensuite de l´action et des sentiments Et à la fin si je me, si je me souviens bien Y avait mes sentiments à moi mais, mais plus les siens Alors je lui ai demandé une dernière fois pourquoi Elle a dit "j´t´aime pas" ça se résumait juste à ça Devant la franchise de l´expédition Je tirais la dernière de toutes les leçons La prochaine fois qu´un femme ne voudra plus de moi C´est sur, Arthur, je ne demanderai pas pourquoi