[Thierry Roland] Vous le croyez ça ? L´équipe de France est championne du monde en battant l´équipe du Brésil, 3-0. Deux buts de Zidane, un but de Petit. Je crois qu´après avoir vu ça, on peut mourir tranquille
Été chaotique, été 98, mon père regarde finale de coupe du monde sur une télé cathodique Maman dit qu´je pleure à chaque but, papa crie fort et fait trembler les murs de l´appart´ où j´habite Et parfois, j´me dis : "T´sais, si on avait perdu, j´s´rai p´t-être un autre type" Mon père est pour celui qui gagne, ma mère est pour celui qui perd Le malheur pour seul équipage, mais l´bonheur, on se l´accapare J´ai regardé le match en rediff´ que 10 ans après Et parfois, j´envie c´qu´a vécu la mif´, en r´gardant leurs yeux, j´peux t´dire qu´ils s´en rappellent Tu sais, moi, j´suis l´ainé d´la mille-fa, une p´tite sœur arrivera en 2001
Y a des jours où j´suis dur avec elle mais dans l´fond, j´l´aime tellement, elle le devine bien Si un jour, j´ai un gosse, j´voudrais qu´il aime sa mère et son dictionnaire Comme l´avait dit Fabe : "Impertinent, un peu visionnaire" Et puis, j´me rends compte que j´aurais pu grandir dans cette vie sans mon p´tit reuf Ça m´rend triste de l´savoir malade dès son premier souffle heureusement qu´il s´en est tiré J´me rappelle des aller-retours du médecin, les souvenirs, ça nous marque (les souvenirs, ça nous marque) Comme l´odeur de l´essence, t´aurais tort d´aimer ça Et j´me rappelle bien d´cette putain d´époque où j´portais fièrement une coupe plaquée gel Les matchs de foot, les buts de l´école, l´hiver, c´est tout ceux qui ne court pas qui gèle
Tout pour la mif´, tout pour le biff, jusqu´à l´infini comme mon jour de naissance (le numéro 8) Des rêves, j´en ai plein, j´aimerais leur donner sens, B.E
Il fut un temps où j´avais Conscience du temps qu´j´avais J´ai saisi ma chance T´façon, c´est maintenant ou jamais Il fut un temps où j´avais pas conscience du temps qu´j´avais La la lalala, la lala J´ai saisi ma chance, t´façon, c´est maintenant ou jamais La la lalala, la lala
Et là, j´suis dans la va-go, j´ai du shit dans la mano
J´me remets un son qui date et j´me revois l´écouter sur un Nano J´écoutais L.U.N.A.T.I.C (j´écoutais L.U.N.A.T.I.C) L´entité A.L.I - D.U.C (l´entité A.L.I - D.U.C) C´est dans ces moments-là qu´tu t´sens bien quand t´es seul À l´aise en cours sauf quand j´prenais l´seum J´écoute pas l´professeur, j´préfère écouter Mauvais Œil Ma mère m´a dit : "La culture, c´est la plus grande des richesses" Ça m´fait bizarre de la voir avec 20 ans d´moins sur un écran VHS J´suis un putain d´blanc qui bédave tant, les doigts puent l´afghan (puent l´afghan) Il fut un temps où pour s´amuser il suffit d´un banc (suffit d´un banc)
Suffit d´un blanc pour te rendre compte de la valeur des choses (la valeur des choses) Y a quelques années, j´suis loin d´être un rappeur, je suis un voleur de shoes, eh J´ai d´la peine pour les gens qu´ont pas et j´y pense à chaque repas, ouais Si j´avais jamais souffert, frérot, j´rapperais pas J´ai toujours promis d´jamais trahir un autre homme pour je n´sais quoi Et d´jamais marcher dans l´ombre d´un autre homme que je n´suis pas Moi, j´étais pas doué en mathématiques, j´te dis pas tout l´néant qui v´nait hanter ma tête J´attendais juste un déclic, j´ai pris mes cliques et mes claques et j´suis parti kicker mes strophes J´écoute pas l´avis d´mes profs, tu sais, logique est ma stratégie, j´vais niquer les stats et j´me r´casse en Espagne