Moi j´écris pour les p´tits frères, les p´tites sœurs Les grands frères, les aînés Pour toutes les mamies seules, les grands-pères décédés
Les gens qu´j´me suis mis à dos comme sur la cover d´mes CDs Les allées qu´j´ai longées, les amis qu´j´ai vengés Les baffes de la vie qu´j´ai mangées, les mauvais alcools mélangés Les tiroirs étrangers, les photos d´famille qu´j´ai rangées dedans Faut du temps pour s´accepter, c´est comme le succès, faut du temps pour y accéder Si t´es patient c´est qu´t´es vraiment rongé par la passion qui t´as infecté Moi, être seul ça m´a affecté, pourtant j´l´ai voulu, pourtant j´l´ai voulu putain Nan j´l´ai pas volé c´butin Des fois j´crois plus en rien mais ma tante vit depuis vingt ans avec le cœur d´un autre Tu l´attends toute ta vie mais la chance est rare comme les pleurs d´un homme
Ces dernières années c´est sympa, mon frère en vrai j´aurais pas dit mieux Dans mes rêves, j´remplissais un Olympia, dans la vraie vie j´en ai rempli deux
Du mal à revoir les cassettes, pas sûr d´vouloir me caser Des fois j´allume un grand feu mais j´vois qu´des étincelles J´préfère les lucioles, au moins leur lumière est sincère J´suis bien là, j´sais pas si j´vais repartir, comme le moteur qu´j´allume Avec les pincettes Pensées noires et nuits blanches à la chaine Pourquoi ma vie j´l´aime quand elle est pas saine ? On m´a dit "Si tu veux devenir un grand, faut qu´tu fasses comme quand t´étais petit"
J´aime pas les gens parfaits, j´suis pas trop pétales, j´préfère m´entourer d´épines Des frères ont fait la route, des frères ont disparu comme mes épis Des frères ont fait naufrage, des frères ont échoué comme on s´était dit Ouais c´était prédit Des fois la vie m´a fait crédit J´l´ui ai jamais rendu Comme un putain d´mauvais dealer, comme un vendu J´emmerde tout le monde comme un putain de baceux tendu J´enlève la capuche parce que j´m´accepte enfin J´parle à moi-même, à toi même en vain Comprends-tu les règles que t´as fait qu´enfreindre ?
Nique sa mère si tu comprends pas
Et t´façon moi-même j´suis arraché Les faux rêves auxquels j´suis attaché Ça m´détruit comme c´qui sort de ma trachée L´image est mauvaise mais la rivière m´a refleté la bonne J´crois qu´j´ai enfin tout mis dans un album Alba