Tant qu´le soleil se lève, tant qu´il m´reste de la salive Il m´a dit que j´brassais du vent, c´est vrai C´est pour qu´les planètes s´alignent Ils ont bientôt compris, moi, faut pas que j´l´oublie
J´suis la pour que ça marque, pas là pour qu´ça brille J´regarde plus l´sablier Plus la peau d´mon père se détendre, enculé, hein J´fais comme si j´avais du temps J´lui ai dit : "J´t´aimerai toute ma vie, ma chérie", comme si ça avait du sens Seul sur l´trottoir, j´frotte mes mains, en hommage aux moments où y´avait du sang d´ssus Avant j´avais un plan Maintenant j´ai un plan, une famille, un clan J´ai plus peur du silence, j´ai que peur du temps, j´ai plus peur de l´aventure La madame elle a dit : "Pour celui là, c´est la merde" Confiance en soit, éclatée sur le plancher, d´puis qu´le daron ma tej sur l´congélateur, ce jour là, c´était la fête
Ce jour là, c´était l´aventure On a serré les dents et la ceinture Là, y´a nos têtes et nos noms sur la devanture, sacrée aventure, wesh
J´parle plus à Dieu mais j´réponds au SDF, qui m´a dit : "Donne moi dix balles, mon frérot Que j´me rapproche du monde des rêves, vu qu´la réalité réveille, il fait moche mais en mieux" J´parle qu´en mots et en jeux Elle m´a dit : "Fils, ton daron, c´est toi mais en vieux" J´étais rouge comme le p´tit trait qui dort dans ses yeux J´parle toujours au mur, j´essaie de rappeler les fantômes Et j´peux presque entendre les anges Tu peux faire tout l´bruit qu´tu veux, mon frérot, y´a qu´le silence qui nous dérange
Cœur est vide comme nos bleds et leurs centre ville, les anciens et les grandes devises Ça m´fait bizarre, comme ton père qui m´dit qu´il prend son pied au stand de tir
Mais j´ai pris l´habitude P´tit frère cherche la merde, maman cherche la quiétude, on a pris l´habitude La tête dans l´ciel, les pieds dans l´bitume, on a pris l´habitude
Eh On sourit pas tous pareils J´m´en rappelle, j´étais p´tit, eux, ils s´moquaient d´mes oreilles Avec le recul, j´aurais fait pareil J´m´appelle Thomas, j´suis l´fils biologique d´un fantôme parti assez tôt pour pas laisser trop d´souvenirs
J´entends l´cœur de ma mère, crier des sourires, en d´ssous des soupires L´instru m´fait briller les yeux, j´ai pas tout sorti, faut que j´la remette encore Elle me dit : "La vie, c´est qu´un jeu", j´sais qu´c´est faux mais j´dit pas le contraire encore Si vous restez là, j´serai mieux, on écrit des chansons sur la vie, la mort Pour les frères qui ont finis au sol, qui font des des tournesols, qui regardent les oiseaux Eh, vive les sourires qui font qu´le temps s´arrête Vive les trous dans l´mur qu´on cache à la peinture On n´oublie rien du tout, on vit avec J´m´endors pendant qu´les nuages pleurent sur la toiture
Mais j´ai pris l´habitude P´tit frère cherche la merde, maman cherche la quiétude, on a pris l´habitude La tête dans l´ciel, les pieds dans l´bitume, on a pris l´habitude