J´suis à un mois d´la sortie d´mon album, à trois mois des portes de la trentaine Tout est amertume dans les arômes donc j´avance même si j´sais pas où j´vais
Y a des gens qu´j´connais pas qui m´adorent (Yes), des gens qu´j´aime que j´déçois encore une fois Dans l´silence mais j´entends encore une voix, écran noir mais j´espère toujours une fin J´espère nous voir toujours sourire (Toujours), toute une vie à courir jusqu´aux quatre planches Persuadé qu´j´suis rien si j´ai pas d´plan alors qu´au fond, j´suis mort si j´ai pas d´temps On a grandi dans les ZUP (ZUP), des darons qui tombent pour du stup´ (Zut) La voisine qui toque pour du sucre, des grands-pères qui courent après l´bus, wesh (Wesh) Et toi, ça raconte quoi depuis l´époque ? M´en fous, y a plus profond dans nos poches comme si on allait trouver du pétrole Mon frère, j´t´aime mais j´oserai jamais t´le dire assez fort
Parce que l´bruit du bonheur qui claque la porte m´a coupé la parole encore et encore, et j´demande Quand est-ce qu´on va partir ? Quand est-ce qu´on va s´en aller ? J´aime tes yeux qui racontent sans parler les histoires qu´tu racontes sans arrêt Comme mamie dans son lit, allongée, qui oublie nos noms avant d´s´en aller J´espère qu´là-haut, au moins, y a la télé´ pour qu´elle puisse continuer à râler À traiter l´présentateur de taré, c´est dingue Toute une vie à rêver d´partir ailleurs, j´ai des frissons, j´dis qu´c´est parce qu´il caille J´anticipe donc j´préfère parler d´malheurs, j´ouvre la f´nêtre, gros, y a mille spectacles Trop dans l´fond, l´essentiel est ailleurs, j´suis fatigué, sur ma vie, c´est grave
Niquez-vous, j´veux pas p´tite médaille, j´me rendrai quand j´aurai plus d´espoir (Les mythos) Ils ont cru qu´ils allaient m´faire, j´les aime autant qu´j´les déteste, ils ont cru qu´on allait s´taire : jamais (Jamais) Déjà qu´on s´autorise à rêver, c´est pas pour qu´on m´ramène au sol Allez-vous en, laissez-nous planer (Ah ouais) Ils ont cru qu´ils allaient m´faire, j´les aime autant qu´j´les déteste, ils ont cru qu´on allait s´taire : jamais (Jamais) Déjà qu´on s´autorise à voler, c´est pas pour qu´on m´ramène à terre Allez-vous en, laissez-nous l´sommet (Ah ouais) Une heure de transport pour rejoindre la ville en métro Les endroits où ça brille un peu plus, les regards, les rictus
Les promesses de p´tites putes qui pensent que derrière ton espoir, y a une issue pour eux Moi, j´admire ma ville d´puis l´abribus, le siège est d´plus en plus pour eux Donc j´pousse assis sur d´la moisissure (Ouais, ouais, ouais, ouais) J´suis à un mois d´la sortie d´mon album, à trois mois des portes de la trentaine, à quelques mètres du haut d´la colline Shay m´a pas trouvé assez motivé donc j´regarde dans l´flou, faut qu´j´explique Ça fait trente minutes que j´ai coupé l´contact Seul dans l´garage à m´demander : "Où est-ce qu´on va ? Qu´est-ce qu´on va faire ?" Quel combat, trop d´hommes à terre, dans nos cœurs : des hématomes, y en a trop J´ai ma dose, j´sais pas quand j´vais craquer, j´ai chaud, continuer : j´sais pas si j´ai l´choix