Quai Malaquais, un passant marche à vive allure Il évite, l´imprudent, de justesse, une voiture Au volant de cette voiture en grande conversation Une femme qui a de l´allure s´engage sur un pont
Où deux amoureux, un baiser sur la bouche Ferment les yeux, passe un bateau-mouche À son bord, des touristes savourent la vue des Quais De ce Paris qui insiste à rappeler ce qu´il était La carte postale, en vrai
Nos baisers vagabondent ainsi de suite, bout à bout Dans le monde y a du monde, ailleurs et partout Dans le monde y a du monde, une foule solitaire Dans la cohue féconde qui s´affaire et s´indiffère
Sur un escalator, des ados turbulents Montent vers dehors, un type immobile descend Il s´élance, en retard vers son RER
Sans un regard pour l´homme par terre Qui ne voit pas non plus les trois soldats en armes Qui, eux, ont bien vu cette jolie dame Elle saute dans le métro, les passagers s´éparpillent La ville est une meule de foin dont nous sommes les aiguilles
Nos baisers vagabondent ainsi de suite, bout à bout Dans le monde y a du monde, ailleurs et partout Dans le monde y a du monde, une foule solitaire Dans la cohue féconde qui s´affaire et s´indiffère
Je sens les vibrations du métro sous mes pieds Je sursaute, attention, on vient de me klaxonner
Perdu dans mes pensées, c´est toi que j´y cherchais Je suis ce passant pressé du Quai Malaquais
Nos baisers vagabondent ainsi de suite, bout à bout Dans le monde y a du monde, ailleurs et partout Dans le monde y a du monde, une foule solitaire Dans la cohue féconde qui s´affaire et s´indiffère
Ainsi de suite, bout à bout Ailleurs et partout Une foule solitaire Dans la cohue féconde Qui s´affaire et s´indiffère Et toi, dans ce va-et-vient M´entends-tu au moins?