Je me rappelle plus mais je m´en souviens j´ai tout oublié, mais tout me revient on escaladait nus des montagnes de joints pour parvenir accru au bout de nos chagrins
Je m´en rappelles plus mais parfois me reviennent des rengaines insensées trois milliers d´éoliennes des amours désossés et d´autres bien plus chiennes mais peu d´eux s´arrangeait, rien dont je me souvienne
Il y a bien sûr ces nuits où la mémoire se raye il y a bien sur ta nuque et des boucles d´oreilles des mots glaçants qui marquent bien plus que les coups et puis aussi ces marques de suçons dans mon cou
Je me rappelles à peine mais je me souviens d´avoir fait de la peine à ceux que j´aimais bien d´avoir quasi vécu d´eau fraîche et puis de vin je n´ai pas posé nu j´ai fraudé tous les trains
Je m´en rappelles plus mais parfois me reviennent ces armées de cocus sous de lourds ciels de traîne battant le pavé nu je prenais pas tangente grâce à quelques gros culs la vie fut bien charmante
Il y a bien quelques soirs où la mémoire recrée ta petite robe noir et ton grain de beauté celui sur ta poitrine comme un astre égaré quand la nuit de morphine devient l´aube dorée
Je me rappelles plus mais je m´en souviens j´ai tout oublié mais tout me revient ces volées de mots crus qui atterrissaient bien entre le lit et le mur on se faisait du bien
Mais parfois c´est le pire la mémoire joue des tours et met un point d´honneur à salir nos amours mais le cœur et les tripes ne portent pas d´amure et l´amour en principe est une piqûre qui dure
Il y a toujours ces nuits où la mémoire ne flanche que sur quelques détails sans la moindre importance mais au fil de ces films l´espoir se fait la paire et plus les nuits défilent plus le cœur est de pierre plus la mémoire me perd plus la mémoire me perd