C´est du vent dans les veines quand nos lèvres tâtonnent pour ce premier baiser. Et ton battement de cils qui me donne l´espoir d´une complicité. Des années de lumière n´ont jamais su faner la sanguine de mon coeur qui, tapi depuis dix ans, s´est remis à japper comme à la première heure.
Et comme disait machin, di bifteck en standby, c´est un toutou qui dort. Quoi de plus vivifiant qu´un coup d´foudre au derrière pour réveiller les morts !
Aïnik, oh Aïnik ahmar gelbi !
Il y a dans nos prunelles plus de vocabulaire qu´il n´en faut pour y voir. J´la sens universelle la raison des amants qui n´ont plus peur du noir ! Et cette envie pressante de prendre sur la joue un coup de téléphone. Alors qu´importe le prix de l´éternelle attente, si c´est ton coeur qui sonne ! Y´a les pores de ma peau qui murmurent à ta peau d´y venir jeter l´ancre. C´est pas mathématique les amants qu´on sépare, c´est une plaie qu´on échancre.
Aïnik, oh Aïnik ahmar gelbi !
Et cette peur indélébile que nos corps coagulent. Aux effusions de sens, la raison capitule. Nous tissons de l´étoffe sur une peau trop fine. Nos corps doublés de soie s´effleurent à la hâte pour tromper la routine !