Elle Toi ma belle aubaine D’ivoire et d’ébène Miroir espéré Que sur tes quenottes
Mes doigts de linotte Viennent se mirer Fièvre digitale Lance tes pétales De mélancolie Effeuillons le rite De la marguerite Jusqu’à la folie
Lui Au clair de la plume Que l´encre s´allume Sur le parchemin Et sème des miettes Pour que le poète Trouve son chemin Au fil de l´ornière Jusqu´à la clairière
Où sont les frissons Là où le mot danse Comme une évidence Avec la chanson
Lui Au palpitant de tes arpèges J´écoute tes pas dans la neige Et je n´ai plus qu´à recopier Leur empreinte sur le papier Mes paroles sans ta musique C´est du passé pour l´amnésique Une lettre pour le néant Une larme pour l´océan
Elle Mais tes mots tellement me disent De saveurs et de gourmandises
Que le piano fait un festin Et mes doigts suivent leur destin La ballade de ton histoire Fait un tour au conservatoire Ta rime a tellement raison Qu´elle s´arrime au diapason
Lui Moi qui mens comme tu respires À ce désespoir qui m´aspire Devant mes brouillons déchirés Quelle muse peut m´inspirer Tes croches tes noires tes blanches Habillent ma page en dimanche Tu symphonises le hasard Ton silence c´est du Mozart
Elle
Glisse tes vers à mon oreille Ma musique sera pareille Ta joie ta colère à la clé Et la boucle sera bouclée Et si comme ton mot me chante Ma note te parle et t´enchante Quel bonheur de s´être trouvés On aurait tort de s´en priver
Lui J´aime quand tu oses Ton jeu virtuose Qui va crescendo Elle Lorsque je pianote Tes mots et mes notes Elle et lui S´offrent en cadeau