Adieu Paris, je me retire à la campagne, L´ennui me gagne, assez d´champagne, J´en ai soupé d´aller souper avec les poules, Et de rentrer comme si l´pavé faisait d´la houle.
Adieu Paris, car j´en ai par-dessus la tête, Faire la fête, oh, qu´ça m´embête, Je vais me mettre au vert, vivre comme les bêtes, Me coucher tôt et ne plus boire que d´l´eau. Oui mais, Avant que je te quitte, Que je vive en ermite, Tout là-bas loin de toi, Oh ! Ville des merveilles, Encore une fois, Vidons une bouteille, Et puis deux, et puis trois. Oh ! La drôle de chose, Lorsqu´un bouchon explose, Je vois la vie en rose, Profitons-en, garçon ! Apportez-moi la carte,
On doit, sans façon, Faire avant que je parte Un bon gueuleton. Adieu Paris, ville de rêve et d´épouvante, Ville méchante, ville charmante, Tu fais payer bien cher le bonheur que tu donnes, Mais en mourant, on t´aime tant qu´on te pardonne. Adieu Paris, adieu Montmartre et Notre-dame, Et jolie femme, et vilain drame, Toute l´éternité nous te donnons nos âmes, Leur paradis, c´est le ciel de Paris !