C’est la rue, c’est la vraie, c’est pas du Vianney Y’a des corps sous la craie, des grands qu’on fané Les p’tits vendent sous la grêle quitte à choper la crève
Leur parle pas de grève, ils sont affamés Dites à c’game de merde que j’lui pisse à la raie C’est plus d’mon âge comme vendre des barrettes J’étais sur les nerfs après deux ou trois verres J’voulais t’niquer ta mère on m’a dit Bilel arrête
J’suis plus sur l’terrain, j’donne les ordres comme Zizou J’lâche rien comme mon poto Bisou J’ai qu’une fille, c’est mon bijou Touche un seul de ses ch’veux, j’te sors le six coups
Le coeur est pur, l’esprit est malsain
J’soigne mes blessures avec de l’absinthe La vie c’est comme aux chiottes cousin, on r’garde jamais la queue du voisin Ce soir, ça va pas trop, donc j’fais l’ivrogne Autour de moi, trop de Ciro, peu de Lemon
Fais pas l’voyou, on sait tous qu’tu t´fais entret’nir comme une p’tite pute La seule chose qu’t’es trafiqué dans ta putain d’vie c’est tes vues sur YouTube Vroum vroum fait le bruit d’la moto, boum boum tout l’monde fait dodo Purifié par l’eau de “l´wudu”, parole vaut mieux qu’numéro du loto Fréro parti trop tôt, en sanglots d’vant ta photo Bave pas sur le dos du poto, va plutôt surveiller le bigo de ta go
Au placard, pas d’parloir, ni d’mandat, ah les chiens Ces bâtards, veulent m’avoir, on m’achète pas, bat les reins Tu veux la guerre, j’vais t’la faire, tu vas la perdre, allez viens T’es par terre, penalty, dans ta mère, allez tiens
Dans mon coeur c’est l’Écosse, dans mes couilles c’est la Corse J’suis ce p’tit d’la tess en René Lacoste J’ai rien dans les fouilles, juste une cagoule, qu’est-c’que j’fais, bah j’refais la Poste
Mais tout à une fin amigos, ils ont r’tiré leurs bouches de la bite à Migos
Dites à la rue qu’elle aille se faire mettre, le peu d’love qu’il m’reste j’le donne à mes gosses
Le rap c’est cool mais j’m’en bat les couilles, j’crache dans la soupe c’est plus mon combat J’y ai vu qu’des putes me parler d’droiture, deux s’maines plus tard faire les compas On m’interpelle en m’disant “Bilel, lache pas l’rap, c’est toi le tron-pa !” Ils m’demandent “c’est pour quand l’album ?”, tu sais celui qu’ils achèteront pas Vrais, ils font semblant d’l’être, c’est faux ils sont pas avec moi Ils veulent pas la gamelle d’la défaite, ils veulent boire l’champagne d’la victoire Ils gardent leur bonheur que pour eux, préfèrent crever que l’partager
Que des girouettes, tu les verras sucer dans l’sens du vent pour pas s’tâcher
Chez moi, le monde est fou, la faucheuse te donne rendez-vous Tu peux compter que sur tes couilles, l’amitié pue la bouche d’égout Sale chien, j’sais qu’tu m’écoutes, j’t’esquive car tu dégoûtes “Rrrk... Tfou”, Qu’est-ce [que] tu f’rais pas pour les sous Père et mère, tu t’en fous, tant qu’c’est pas toi qui souffres
Pressé de voir la fin, car tout se paye tôt ou tard Non moi je n’suis pas un saint, mais j’peux me voir dans l´miroir
Fait du bien et du moin bien, vendu du gras et du moins gras J’ai fait du mal je m’en souviens, est-ce que le Très-Haut me pardonnera ?