J´cogite toute la noche, la vie est traitre comme un gaucher On s´relève pas de certains crochets, j´pense à toi avant d´me coucher Frérot, tu nous as laissés, j´ai grave du mal à m´y faire
Moi j´fais qu´intérioriser, nul n´sait combien j´ai souffert On m´a dit “ne pleure pas Bilel, qu´est-c´qu´tu veux, c´est la vie” Mais sans toi, c´est plus pareil, j´ai l´regard posé dans l´vide J´aimerais tant t´serrer dans mes bras, te dire “poto, à tard-plus” Dès fois j´veux juste te lé-par, mais là où t´es tu captes plus La rue, c´est qu´une grosse salope, elle passe de corps en corps Oui ils ont buté mon pote, wallah qu´j´en pleure encore Il m´reste que des souv´nirs, ta gueule sur des photos J´ferme les yeux, j´revois ton sourire, tu m´manques trop mon poto
J´fais qu´penser à toi tous les soirs J´me r´trouve seul et saoul dans la ville T´es parti sans nous dire au r´voir T´étais comme mon frère mon ami
Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier
J´compte plus toutes ses nuits blanches, à r´ssasser nos joies, nos galères J´repense à tes p´tits pas d´danse, bourré sur du Cheb Khaled T´as toujours été fidèle, à l´aise ou même dans la merde Tu m´disais “sers toi Bilel, t´façon toi et moi, c´est la même”
T´étais un homme au grand coeur, on avait la folie des grandeurs Tu m´disais “tu sais, la rancoeur, c´est juste la phobie des glandeurs” Oui on s´prenait la tête, on s´parlait plus pendant des heures Mais comme on était des frères, bah on r´tenait juste le meilleur Dès fois j´te r´vois dans mes rêves, c´est abusé comment tu m´hantes Dégouté quand j´me lève, c´est abusé comment tu m´manques Trop tôt tu nous as quittés, pas eu l´temps d´te dire “j´t´aime fort” On vit avec des regrets, puis on crève avec des remords
J´fais qu´penser à toi tous les soirs
J´me r´trouve seul et saoul dans la ville T´es parti sans nous dire au r´voir T´étais comme mon frère mon ami
Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier
J´ai séché les larmes de ta mère comme si c´était la mienne J´nous r´vois encore au cimetière, des dou´as, des larmes et des peines Elle m´a dit “ces choses là arrivent”, Bilel pleure pas, il ressent T´as pas vu naître ta fille, c´est fou comment elle te ressemble Elle a dit “où t´es papa ?”, j´ai levé sa tête vers les cieux
J´lui ai dit qu´d´là haut tu l´a voit, que les étoiles étaient tes yeux T´étais mon pote, mon frangin, j´ai grave du mal à m´en r´mettre C´est faux le temps n´efface rien, on apprend juste à vivre avec Impuissant j´relativise, trop fier pour crier “au secours” Puis j´pense à Walid de Nice, qui nous a quittés sur un deux roues À Bass, Mamad et Maer, Audrey, Hamma, le p´tit Guiz Au courage de toutes ces mères, éprouvées par la mort d´un fils
J´fais qu´penser à toi tous les soirs J´me r´trouve seul et saoul dans la ville T´es parti sans nous dire au r´voir
T´étais comme mon frère mon ami
Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier Nan, j´veux pas t´oublier