Je suis né au Chili Maman était au lit Et mon papa aussi. Mais il n´y resta pas Car Maman le tapa
Et Papa s´épata Il lui dit : "Le fait est Que nous allons fêter L´enfant que je t´ai fait". Il but tant de pots tôt Qu´il buta un poteau, Et typez le topo : Maman dans le coma, Papa dans le moka, Et moi né com´aquo, Tout noué, tout ténu, Tout menu et tout nu ; Né tout nu, ça nous tue. Car de mon corps palot L´ soleil bouffait la peau Sans vous belle Paula Qui de vos mains de fée En cette fin de mai
Me graissâtes le derch´me.
Et je veux rendre à ma façon Grâce à votre graisse à masser. Votre saindoux pour le corps c´est Ce que mes vers pour l´âme sont. De tout ce qu´à ma peau me fîtes Combien fus-j´épaté de fois ! Combien à vous qui m´épatâtes, Mon bon petit cœur confus doit !
Absolument pas liée A vos voisins d´palier, Mais m´entendant piailler, A poil sur la terrasse Sans chapeau, tête rase, Sans que je m´arrêtasse, Enjambant le balcon
En un radical bond Vous traitâtes d´un sal´ ton Ma mère dans le coma, Mon père dans le moka Qui me laissaient comaco. Sortant, je ne sais d´où, Un morceau de saindoux Vous massâtes soudain Ma peau piètre de vos Froids doigts sans rides, vos Bell´s mains; c´est de vos si Jolies phalang´ ouatées Que vous m´avez ôté Au citron et aux mich´, oui, La douleur qui en douce N´avait sauté qu´aux s´cousses Etranges de vos frictions.
De tout ce qu´à ma peau me fîtes, Combien fus-j´épaté de fois ! Combien à vous qui m´épatâtes, Mon bon petit cœur confus doit ! Et j´ai rendu à ma façon Grâce à votre graisse à masser. Votre saindoux pour le corps c´est Ce que mes vers pour l´âme sont.