J´ai fréquenté ma fiancée Pendant plus de quinze ans et demi C´est ce qui lui a donné l´idée De m´entraîner à la mairie Mais au moment de lui dire oui
Je ne sais pas ce qu´il m´a pris J´ai eu un ho, un ho, un hoquet Et je suffo, suffo, suffoquais Monsieur le maire me disait « Répondez oui, s´il vous plaît » Mais quand j´essayais, v´là c´ que ça donnait : J´avais un ho, un ho, un hoquet Et je suffo, suffo, suffoquais Monsieur le maire s´énervait Et ma fiancée pleurait Car elle croyait Que je l´ faisais exprès
Pour me faire peur, v´là qu´ la belle-mère Me fait « Hou hou ! » sans crier gare Pendant que l´ beau-père, par derrière Faisait partir un gros pétard Malheureusement, j´ n´ai peur de rien
J´ai fait la guerre comme musicien J´avais toujours le ho, le hoquet Et je suffo, suffo, suffoquais L´ cousin Nénesse, le catcheur À son tour, voulut m´ faire peur En faisant semblant De me rentrer d´dans J´avais toujours le ho, le hoquet Et je suffo, suffo, suffoquais Il me visait, me frôlait Mais un coup passa si près Que j´ me retrouvai Avec la poire en biais
Comme j´étais tombé dans les pommes La belle-mère me souffla dans l´ nez « C´est pas l´ moment de faire un somme ! » Criait-elle pour me réveiller
Ma fiancée vint m´embrasser Une fois de plus, je fus secoué J´avais le ho, le ho, le hoquet Et je r´suffo, suffo, suffoquais Puis la belle-mère me dit « Si ça vous reprend cette nuit Pour arranger tout J´habiterai chez vous » Alors, du coup, j´ai eu un haut-le-cœur Elle avait su vraiment me faire peur J´étais guéri, bien guéri Et tout l´ monde était réjoui À monsieur l´ maire, j´ai pu enfin dire... Non !