Une pure enfant, pour sauver d´ la faillite Ses bons parents, accepta comme époux Un riche banquier qui depuis qu´elle était p´tite La convoitait avec un air jaloux
Et depuis qu´elle nageait dans l´opulence Elle sanglotait d´un geste machinal Car elle aimait en secret -t´en silence Un beau jeune homme à l´œil sentimental
Couverte de bijoux, de champagne et d´ foie gras L´époux l´épiait jaloux mais elle pensait tout bas
Les jaloux, hou hou Les jaloux, hou hou Ont parfois l´humeur tracassière Quand ils jouent, hou hou Avec vous, hou hou L´œil en colimaçon Rempli de soupçon Derrière la paupière
Méfiez-vous, hou hou Quand ils vous, hou hou Posent des questions singulières Où vas-tu ? D´où viens-tu ? Dis-moi tout Ou j´ casse tout ! Car les jaloux ont l´âme autoritaire
Six mois plus tard, dans une garçonnière Voilà qu´on frappe "Ouvrez, au nom d´ la loi !" "Ciel, mon mari !" Et la femme adultère Tombe à genoux avec les bras en croix "Pardonne, Alfred. Vois, j´implore ta grâce" Mais le jaloux, d´un pistolet vengeur Rugit "Vengeance !" et brise l´armoire à glace Tandis qu´ l´amant murmure "Sept ans d´ malheur"
En frappant dans les mains d´un agent évanoui L´ commissaire de police désigne le mari
Les jaloux, hou hou Les jaloux, hou hou Ont parfois l´humeur meurtrière Cachant sous, hou hou Un air doux, hou hou La lave d´un volcan Qui bout sournoisement Au fond de son cratère
Ah, mon cou-, hou hou pable, vous, hou hou Risquez de susciter un drame Pour un mou vement d´ou bli
Pourtant méfiez-vous Des jaloux dont les saucissons (Euh, non, pardon, euh...) Des jaloux dont les soucis sont Vos charmes !