Vas-y lève-toi Gigi, il est tard faut qu´on rentre Tu fais chier à chialer cette connasse qui te hante C´est même plus du whisky, c´est tes larmes que tu siffles
Pour cette putain à qui tu penses même quand tu pisses Tu vas pas te foutre en l´air, non Gigi, pas ce soir C´était qu´une fille de rien, y en a plein dans les bars Je pensais pas qu´un gars comme toi aurait peur du danger Quand t´étais ???, tu savais même pas nager Gigi, putain tu gonfles, plus t´es bourré, plus t´es con T´es là à toucher le front, mais tu veux rester au fond À ruminer le temps où tu buvais des coups Juste avant de bourlinguer, d´aller surfer ses courbes Gigi, tu te fais du mal, cette femme c´est plus la tienne
Gigi, elle a mis les voiles, Gigi t´es plus le capitaine Et arrête ton regard, celui des marées hautes Moi Gigi, je te crois quand tu dis que c´est pas ta faute C´est elle qui s´est barrée, c´est elle qui a pris ton cœur C´est elle qu´on voit tatouée au bras des conquistadors
Des marins qui ne reviendront plus jamais aux portes C´est pas la mer à boire, c´est quand même un peu fort Allez s´il te plaît, arrête, Gigi, ne fais pas la gueule Sors son nom de ta tête, son parfum de ton recueil
Cette morue ne mérite même pas un clou de ton cercueil T´es bien trop bon, mon copain, pour une mangeuse d´hommes Et puis si c´est fini, Gigi, c´est pas la fin du monde Dalida elle aussi, ne chantent même plus ton prénom Dis adieu à l´enfance, dis adieu à tes potes Tu peux enfin jeter l´encre et raccrocher tes bottes Non Gigi, c´est pas vrai, t´es pas juste une épave Toi t´es un mec en or, tu survis au naufrage T´es peut-être un salaud, mais t´es un gentil salaud Qui ne voit dans l´océan qu´une femme de matelot
Mais n´y a plus de bateau, y a même plus de chansons L´aventurier que tu es, Gigi, ne quitte plus le salon Les seuls qui vivent encore On fait veut de résilience Tiennent leur verre des deux mains Comme si c´était des hanches
Oh, Gigi Peu importe le port Y a toujours des marins qui s´ennuient Qui chanteront le nom des femmes Et des bateaux qu´ils ont pris Peut-être que les vagues Ne sont que les larmes De tout ce qui chavire Garçon rempli nos verres
Y a que le marc de café qui dit l´avenir Peu importe le port Y a toujours des marins qui s´ennuient Qui chanteront le nom des femmes Et des bateaux qu´ils ont pris Peut-être que les vagues Ne sont que les larmes De tout ce qui chavire Garçon rempli nos verres Y a que le marc de café qui dit l´avenir
C´était une bonne ou une mauvaise époque ? Je dis pas que ça serait une bonne C´était quand même une galère Fallait rester six mois là bas Mes premiers voyages, c´est que je pleurais ma mère Et j´ai toujours dit, j´ai dit les gens, au lieu de les mettre en prison
On les envoie là-haut T´avais pas le droit de te plaindre là bas Ouais, mais t´avais quel âge? 15 ans