Évidement, toute cette histoire n´est qu´une fiction Qui j´espère invitera à la réflexion Sur les dérives, parfois sectaires d´un isolement social, racial ou économique
Combattre les extrêmes, avant que ce soit l´inverse
Déjà petit, très peu d´amis, souvent solitaire Unique enfant d´une famille discrète, ouvrière Qui pour survivre dans ce milieu de bâtiments précaires Gratte jour et nuit, touche le SMIC pour un taf´ de merde Dure est la vie, mais bon tant pis, il faudra faire avec T´façon ici, on a beau crier, nul n´entend l´appel Alors enlisé dans l´oubli, on tente de rester fier Mais la sère-mi fini très vite par faire baisser la tête Dix-neuf-cent-quatre-vingt-six, j´avais cinq piges à peine
J´ai vu arriver sans un bruit la douleur quotidienne D´une mère infirme que les soucis ont quasi rendu muette D´un daron qui dans le Whisky tente de noyer les dettes Et qui se venge de ses défaites en détruisant s´qui viennent En tabassant souvent ma mère quand ce n´est pas moi-même Chaque jour plus rude et plus obscur que celui de la veille Me pousse à trainer dans la rue, fuir cette sale rengaine À sept-huit piges, passage difficile par l´école primaire Où j´ai appris rapidement le sens du mot "colère"
Faut dire qu´entendre sans arrête des "vas-y, nique ta mère" Marque l´esprit qui encore aujourd´hui me reste en travers Je me souviens qu´à cette époque, j´aurais souhaiter que crèvent Tous ces connards de fils de bourge qui m´insultaient sans cesse De sale pauvre, de cassos, de bâtard parfois même Finalement cette période forge mon caractère Un peu plus tard, c´est au lycée que tout s´accélère Un jour de Mars, pour un regard pourtant ordinaire Une bande de rabzas et de blacks à la réput´ vénère S´y mettent à quatre pour me coincer dans les chiottes, et merde
Tout va très vite, l´un d´eux me gifle tandis qu´les autres me tiennent J´essaye de fuir mais tous ces types sur mon corps se jettent Les coups déferlent et les insultes sur ma gueule s´enchaînent Aucune issue, et si je suis seul contre quatre, que faire? Répondre j´aimerais, mais maintenu de force à terre Une main sur la bouche m´empêche de donner l´alerte Lorsque soudain, l´un d´eux se lève, prend son élan, abrège D´un pénalty dans les gencives, c´est le trou noir direct
Inconscient, c´est dans mon sang dans lequel je baigne
Qu´on me retrouve quelques instants après ce long calvaire Transporté aux urgences dans un profond sommeil C´est seulement trois jours plus tard que je me réveille Les jambes cassées, les côtes pétées ainsi qu´une trentaine De points de sutures sur le crâne et l´arcade sourcilière Sous assistance respiratoire, fracture de l´abdomen Je m´alimente et n´chie que par des tuyaux désormais Les journées passent ainsi de suite, ça fait déjà six semaines Que je suis cloué sur ce lit d´hôpital sans rien faire À l´exception de quelques visites, trois ou quatre lettres
Je passe le plus clair de mon temps à ruminer ma haine À ressasser silencieusement chaque minute de cette scène À contenir douloureusement ma colère et ma peine Moi qui n´avais jamais rien fait, pourquoi est-ce moi, bordel ? Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Pourquoi ? Pourquoi ? Merde ! Il est certain qu´aujourd´hui j´suis plus tout à fait le même J´ai juste envie d´acheter une arme et de flinguer ces mecs Ainsi même que tous leurs semblables, indigènes Quand les parasites envahissent, l´extrême droite est l´remède Ils feraient mieux d´rentrer chez eux, d´retourner dans leur bled
Au lieu de profiter des alloc´, salir ma France si belle Nettoyage ethnique massif, c´est les crouilles et les nègres Je serais d´avis que pour l´exemple d´en jeter un dans la Seine