💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Brav
Titre : Dr Martens E01
Évidement, toute cette histoire n´est qu´une fiction
Qui j´espère invitera à la réflexion
Sur les dérives, parfois sectaires d´un isolement social, racial ou économique

Combattre les extrêmes, avant que ce soit l´inverse

Déjà petit, très peu d´amis, souvent solitaire
Unique enfant d´une famille discrète, ouvrière
Qui pour survivre dans ce milieu de bâtiments précaires
Gratte jour et nuit, touche le SMIC pour un taf´ de merde
Dure est la vie, mais bon tant pis, il faudra faire avec
T´façon ici, on a beau crier, nul n´entend l´appel
Alors enlisé dans l´oubli, on tente de rester fier
Mais la sère-mi fini très vite par faire baisser la tête
Dix-neuf-cent-quatre-vingt-six, j´avais cinq piges à peine

J´ai vu arriver sans un bruit la douleur quotidienne
D´une mère infirme que les soucis ont quasi rendu muette
D´un daron qui dans le Whisky tente de noyer les dettes
Et qui se venge de ses défaites en détruisant s´qui viennent
En tabassant souvent ma mère quand ce n´est pas moi-même
Chaque jour plus rude et plus obscur que celui de la veille
Me pousse à trainer dans la rue, fuir cette sale rengaine
À sept-huit piges, passage difficile par l´école primaire
Où j´ai appris rapidement le sens du mot "colère"

Faut dire qu´entendre sans arrête des "vas-y, nique ta mère"
Marque l´esprit qui encore aujourd´hui me reste en travers
Je me souviens qu´à cette époque, j´aurais souhaiter que crèvent
Tous ces connards de fils de bourge qui m´insultaient sans cesse
De sale pauvre, de cassos, de bâtard parfois même
Finalement cette période forge mon caractère
Un peu plus tard, c´est au lycée que tout s´accélère
Un jour de Mars, pour un regard pourtant ordinaire
Une bande de rabzas et de blacks à la réput´ vénère
S´y mettent à quatre pour me coincer dans les chiottes, et merde

Tout va très vite, l´un d´eux me gifle tandis qu´les autres me tiennent
J´essaye de fuir mais tous ces types sur mon corps se jettent
Les coups déferlent et les insultes sur ma gueule s´enchaînent
Aucune issue, et si je suis seul contre quatre, que faire?
Répondre j´aimerais, mais maintenu de force à terre
Une main sur la bouche m´empêche de donner l´alerte
Lorsque soudain, l´un d´eux se lève, prend son élan, abrège
D´un pénalty dans les gencives, c´est le trou noir direct

Inconscient, c´est dans mon sang dans lequel je baigne

Qu´on me retrouve quelques instants après ce long calvaire
Transporté aux urgences dans un profond sommeil
C´est seulement trois jours plus tard que je me réveille
Les jambes cassées, les côtes pétées ainsi qu´une trentaine
De points de sutures sur le crâne et l´arcade sourcilière
Sous assistance respiratoire, fracture de l´abdomen
Je m´alimente et n´chie que par des tuyaux désormais
Les journées passent ainsi de suite, ça fait déjà six semaines
Que je suis cloué sur ce lit d´hôpital sans rien faire
À l´exception de quelques visites, trois ou quatre lettres

Je passe le plus clair de mon temps à ruminer ma haine
À ressasser silencieusement chaque minute de cette scène
À contenir douloureusement ma colère et ma peine
Moi qui n´avais jamais rien fait, pourquoi est-ce moi, bordel ?
Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Pourquoi ? Pourquoi ? Merde !
Il est certain qu´aujourd´hui j´suis plus tout à fait le même
J´ai juste envie d´acheter une arme et de flinguer ces mecs
Ainsi même que tous leurs semblables, indigènes
Quand les parasites envahissent, l´extrême droite est l´remède
Ils feraient mieux d´rentrer chez eux, d´retourner dans leur bled

Au lieu de profiter des alloc´, salir ma France si belle
Nettoyage ethnique massif, c´est les crouilles et les nègres
Je serais d´avis que pour l´exemple d´en jeter un dans la Seine