Comme il est tard J´ai le corps satiné qui s´use sous les bras
Comme il est tard Nous brodons des flammes sur le ciel souffrant,
Sur l´envers du décor
Oui La mort travaille comme une araignée Elle tisse sa toile dans les frigidaires Et nous l´éclairons avec nos lampes de poche
Je veux vivre
Vivre
J´ai trois ans J´ai plus de vingt mille ans
Je vais mourir comme un chien crevé dans le fleuve
Je voudrais la mer tiède
Les collines couvertes d´oliviers Les fjords Les prés pleins de chevaux fins et luisants Les ruelles tendues de tissus jaunes et bleus éclatants Avec les épices rousses Le musc et l´ambre Les bas de soie Les cigares noirs Les yeux noirs Les étreintes exquises où l´on se fond Les parfums fumés sur tout le corps