Je suis né dans un village Pas loin de la Moselle Et dès mon plus jeune âge La vie me semblait belle Mais quand j´ai grandi, j´ai compris
Il n´y avait plus d´espoir Le père Noël ne passerait plus J´avais cessé d´y croire
Trop souvent je rêvais d´ailleurs D´une vie en couleurs Et je marchais pendant des heures En pensant au bonheur Je ne m´amusais pas beaucoup J´étais très solitaire Mais il me restait un ami C´était mon grand-père
Ses quatre-vingt-trois ans, il ne les portait pas Ses cheveux étaient blancs mais il marchait encore droit Tous mes chagrins s´envolaient quand j´arrivais chez lui
On riait, on parlait, il connaissait la vie
Adieu, grand-père, je t´offre ce poème Il restera quand les fleurs seront fanées Adieu, grand-père, je t´offre ce poème Dommage que tu ne l´entendras jamais
Je suis monté à Paris Les yeux dans les étoiles Je n´ gagnais pas bien ma vie Mais quand tout allait mal Je pensais au village À la maison peinte en vert Je reprenais courage En pensant à grand-père
J´ai mis plus de six années Mais je suis arrivé
J´ai réussi à chanter Oui, même à la télé Et seul dans la lumière Devant la France entière Mes chansons, je les chantais En pensant à grand-père
Le village était en fête quand je suis revenu Je chantais en vedette, tout le pays était venu Il y avait tous mes copains, il y avait surtout ma grand-mère Mais une chaise était vide... c´était celle de grand-père
Adieu, grand-père, je t´offre ce poème Il restera quand les fleurs seront fanées Adieu, grand-père, je t´offre ce poème Dommage que tu ne l´entendras jamais...