Nom de Dieu, ouvre la bouche, je t’en supplie Tes mots me tiennent à la vie, dis quelque chose Mon amour, ton silence pervers est trop lourd il me démolit Je t’en prie, dis quelque chose
Même si aujourd’hui, tout ce qui a été beau explose Même si les lauriers fanent plus vite que les roses
J’écarte d’une main, peu sûre, les cheveux, de ton visage, Tu n’es plus jolie La tristesse a attaqué ton regard à la pioche Je crois que cette fois, c’est bien fini
On se croyait plus fort, on emmerdait la mort, On est si peu de choses Les lauriers fanent plus vite que les roses
On encaisse moins bien les coups bas On négocie moins bien les virages
Je n’suis plus ton héros qui te serrait fort Quand tu avais peur du terrible orage Pour éclairer tes yeux et te raconter mille fois comment serait notre mariage
Mais aujourd’hui, tout ce qui a été beau explose Les lauriers fanent plus vite que les roses
On est ruiné, regarde comme la vie à deux fait parfois des ravages, Et encore on a évité de peu ce putain de mariage Toutes ces nuits pourries, à colmater la faille, à faire du collage On n‘peut pas tout reprendre au début, faire l’emballage
On ne fait plus les beaux, on ne prend plus la pose Les lauriers fanent plus vite.
Regarde-moi, ne baisse pas les yeux, tu va tourner la page Tu vas trouver bien mieux, un qui en veut, un qui a la rage Un qui vit pas comme un vieux, qu’à pas la mort toujours dans les parages Un qui croque, la vie, sans partage
Ouvre la bouche, je t’en supplie, dis quelque chose Même si aujourd’hui, tout ce qui a été beau explose Même si les lauriers fanent plus vite que les roses.