Elle habitait dans les jolis quartiers, là où glissait la glycine le long des allées désertes et bordées de villas La ville était vide et c’était l’été
On allait à la piscine ou dans les cafés, je l’aimais je crois, tu vois…
Puis on rentrait le soir Avant que nos adresses nous séparent
Elle habitait là-haut Là où tout était beau Je l’aimais comme on aime à 15 ans C’est à dire très vite, éperdument Tout là haut Elle habitait là-haut J’ignorais que cet été là Pour elle j’étais seulement celui d’en bas
L’automne est venu avec la rentrée et ses lumières mandarine
Je lui avais fait un bracelet tissé de mes doigts Je lui apportai rêvant dans l’allée mais là derrière les glycines c’était bien sa voix qui parlait, qui riait de moi
Soudain si ridicules mon nouveau pantalon mon plus beau pull
Elle habitait là-haut Là où tout était beau Je l’aimais comme on aime à 15 ans C’est à dire très vite, éperdument Tout là haut Elle habitait là-haut J’ignorais que cet été là Pour elle j’étais seulement celui d’en bas
Elle vit toujours là-haut Là où les gens sont beaux Et quelque part je garde en moi l’idée d’être celui d’en bas Tout là-haut Elle habitait là-haut Au marqueur écrit sur mon coeur: Les hommes vieillissent, pas les douleurs