Je t´ai connu, Johan, aux jours heureux, tes père et mère encore très amoureux. Et toi, tu venais, Johan, chez nous. T´avais souvent des couronnes aux joues.
Tu m´racontais, Johan, que tu ferais le tour du monde, caché dans les bagages de la bégum, que tu irais jusqu´au Yukon marcher sur les traces de Jack London, là-bas, au Nord, pour te remplir les poches d´or.
Et on est là, dans ce restaurant, avec un limonaire et un manège d´enfants qui tourne, tourne, tourne... Qu´est-ce que tu fous de ta vie, Johan? On était fous de la vie. On aurait pu être davantage, mais c´est comme ça, tant pis, c´est dommage.
Ton tour du monde, Johan, s´est arrêté à Bordeaux.
La vérité, Johan, tu t´es monté un bateau.
Comme je t´aimais, Johan, à l´époque où tu vivais chez nous! Je voyais, Johan, le rouge monter à tes joues.
Ton tour du monde, Johan, s´est arrêté à Bordeaux. La vérité, Johan, tu t´es monté un bateau.
Comme je t´aimais, Johan, à l´époque où tu vivais chez nous! Je voyais, Johan, le rouge monter à tes joues.
Comme je t´aimais, Johan, à l´époque où tu vivais chez nous! Je voyais, Johan, le rouge monter à tes joues.