J´ ai pris à Mackie son costume , Mais sa complainte sans appel Qu´il se la chante à Withchapel Je suis allergique à la brume J´ai acheté avec les rentes
Que me rapportent mes chansons A un taulier de Barbizon Une guinguette pas marrante Même au plus beau de la saison
C´est pour mes belles indifférentes Que je voulais mettre en prison.....
Ces filles-là sont toutes celles Qui jadis quand j´avais du cœur M´assassinaient d´un air moqueur Ou bien se prétendaient pucelles Leurs prénoms c´est monnaie courante L´important c´est qu´elles soient là En frêles robes de gala Et qu´elles soient restées charmantes Mes Ophélie de cinéma
Elles ne sont plus indifférentes Maintenant elles ont peur de moi.....
Elles ne seront plus à personne Elles garderont leur beauté Pas plus qu´il n´y aura d´été pour elles ne viendra l´automne Dans ce jardin où se lamente A tout jamais le vent d´hiver Sur le pick-up c´est le même air D´une musique sidérante Et qui leur tape sur les nerfs
Et mes belles indifférentes Sont sensibles à ce truc pervers.....
Il faut les voir quand je radine Grandi par mes talons bottiers
Et que je prends un air altier En faisant siffler ma badine Elles m´apportent déférentes Mes cigarettes et mon whisky Mais je ne dis jamais merci Et garde une moue méprisante A la manière de Mackie
Et mes belles indifférentes De leur mains glacées me supplient...
Elles supplient pendant des heures Ce n´est pas du travail bâclé Et tout à coup je ferme à clef Et je les laisse là , qui pleurent N´écoutez pas les gens qui mentent En disant qu´ils ont rencontré L´une ou l´autre ce n´est pas vrai !
C´est des sosies ou des parentes Les vrais de vrais sont enfermées
dans ma guinguette pas marrante D´où elles ne sortiront jamais.....
Mes vraies , mes belles indifférentes Que je n´ai pas cessé d´aimer.....