A l´hôpital Saint-Louis Dans la fosse aux tumeurs C´est là que je me réjouis A m´fair´des tartin´s de beurre
Moi j´m´en fous, j´bouff´de tout Si j´mang´bien, si j´chie peu C´est afin que rien n´se perde Si j´suis dégoûté d´la merde C´est qu´j´y ai trouvé un ch´veu
Mon frère est poitrinaire Et dégueul´tout´la nuit Si je couch´à côté d´lui, C´est afin d´bouffer ses glaires
Sur les bords de la Seine J´rencontre un chien crevé, Je lui tir´les vers du nez Et j´les bouffe à l´italienne
Dedans une pissotière, Quelqu´un a dégueulé,
Je sors ma petit´cuillère Et je m´mets à déguster
Tous les mois, c´est l´usage, Ma femm´saigne du con, Si je suce ses tampons, Ca épargn´le blanchissage
Quand mon gosse a la chiasse Je lui lèch´le trou du cul Et puisque je suis barbu, Je m´en fous plein les moustaches
Quand je vois mon vieil oncle, J´l´embrass´la bouche en coeur Pour mieux sucer les humeurs, Qui coulent de ses furoncles
Quand un vieil invalide A fait cinq ou six lieues Je lui lèch´le tour des yeux Et j´suc´ses chancres putrides
Quand l´facteur du village A fini sa tournée, Je lui lèch´la plant´des pieds, Ca remplace le fromage.
Ce que les femm´s enceintes Rejett´nt en accouchant Est un mets fort croustillant Que je gard´pour la s´main´sainte
Quand un vésicatoire Suppure et rend du jus Moi, je pos´ma langu´dessus
J´pense ainsi manger et boire
Le jus d´syphilitiques L´urin´des chaud´-pisseux Sont des breuvag´s délicieux Et des nectars angéliques
Messieurs, si ma ballade Vous donne le hoquet, Dégueulez dans un baquet, J´aime aussi la dégueulade