Un jour un pou dans la rue Rencontra, chemin faisant, Chemin faisant, Une araignée bon enfant, Elle était toute velue,
Elle vendait du verre pilé Pour s´ach´ter des p´tits souliers.
(Refrain:) Là tu m´, là tu m´emmerdes, Là tu m´, là tu m´fais chier. Tu nous emmerdes. Tu nous fais chier. Tu nous emmerdes. Tu nous fais chier. Et l´on entend dans les champs S´masturber les éléphants. Et l´on entend dans les prés S´enfiler les chimpanzés. Et l´on entend sous les ormeaux Battre la merde à coups d´marteau. Et l´on entend sous les plumards Battre le foutre à coups d´braquemarts.
Non, non, non, non, Saint Eloi n´est pas mort, (bis) Car il bande encore, (bis)
Le pou, qui voulait la séduire, L´emm´na chez l´mastroquet du coin, Troquet du coin. Lui offrit cinq à six coups d´vin, L´araignée ne fit qu´en rire. La pauvrette ne savait pas, Qu´elle courait à son trépas.
Le pou, qui n´était qu´une canaille, Lui offrit trois francs six sous, Trois francs six sous. Trois francs six sous, c´est pas beaucoup Va, tu n´es qu´un rien qui vaille. Si tu n´mets pas six sous d´plus,
Tu n´verras pas l´trou mon cul !
Alors, commencèrent les horreurs, Le pou grimpa sur l´araignée, Sur l´araignée. Il n´pouvait plus décoller, Tant il éprouvait d´bonheur. Si bien qu´ la pauvre araignée, Ecopa d´la maternité.
Le père, d´l´araignée, en colère, Lui dit : "Tu m´as déshonoré, Déshonoré. Tu t´as laissée enceintrer ! T´es encore plus putain qu´ta mère". La pauvrette de désespoir S´est filée treize coups d´rasoir. (s´est noyée dans une pissoire)
Le pou, le désespoir dans l´âme, Se tire la barbe, s´arrache les ch´veux, S´arrache les ch´veux. Ah! qu´il dit, "Y-a plus d´bon Dieu" Puis il monte à Notre-Dame, Et c´est là, qu´il s´a foutu Les cinq doigts et l´pouce dans l´cul.
Alors les poux du voisinage, Se réunirent pour l´enterrer, Pour l´enterrer, Au cimetière de Champerret, Tout comme un grand personnage. A que c´était triste à voir Tous ces poux en habit noir.