Jacky n´a pas d´excuse, replié sur lui même comme un noeud dans le bois, Jacky n´a pas d´excuse Seul comme un caillou, sans conscience. Lui. Il n´y a que lui, son monde, sa seule vérité Raciste, comme un délirium tremens
Jacky va tuer au hasard comme on jette une bouteille, comme on écrase un insecte, comme on éclate une bulle dans les emballages plastique, il va tuer sans le vouloir comme un assassin médiocre, comme un enfant, conditionné, avec ce rire de dément et même pas de honte, parce qu´il est faible, incroyable immaturé, vengeur, se venger de n´être rien. Jaloux de n´être rien. Haineux de sa condition Amour propre sale, fierté grotesque, morgue imbécile, orgueuil mal mis, dans les banlieues de lapins, périphéries manipulées, provinces balayées par les revers du mépris, macadam noir, et pauvreté microbienne.... Consommateur consommé. La cervelle gobée. Dans les grandes tentacules du pouvoir, infernales machinations protectionistes et peuple ridiculisé qui se mange lui même, comme les rats qui se suicident...."
From the other side ( Jacky 1)
Colier dent de requin Paumettes saillantes Des signes dans le dos
Hamburger,chewing gum Il tord des petites cuillères Un couteau dans la poche
Il passe sa vie dehors Comme une bête sauvage De l´essence dans les veines
Il s´fout du nucléaire Et puis des écolos Les pieds sous sa dégaine
Il se fait des copains le temps d´une échappée Il passe des nuits à boire Et pisser et reboire
Il vante les fantômes de la terreur Ou les stars du malaise En écoutant du hard à fond les manettes
Affalé comme un paquet de chiffons Il se saoûle, il se bourre, il se casse Il sait pas quand il rentre
Il s´engueule dans la rue Et la fille en veut plus Elle appelle au secours, ya des vieux aux fenêtres
Il la cogne Et il se barre Il lui laisse un cocard
Il renverse les poubelles Il a pas peur de la mort Ni des coups de savattes
Il a pas peur du froid Comme un employé d´ bureau Peut redouter le moindre courant d´air
Il péte comme un percheron il rigole mais ça pue Il vole des packs de bière Qu´il boit dans sa tanière
Y a des gouttières quand il pleut
Ya des mois dans l´évier Du moisi dans les tasses
Il croit qu´tout l´monde est riche Et qu´y a qu´lui qui n´a rien Il dit qu´les seuls mecs bien c´est les américains
Il a pas connu la guerre Il a vu que les films Il voulait être fort comme un dessin de B.D
Il se prend pour un dieu Il dit qu´il aurait pu être un champion Si on l´avait aidé
Il dit qu´il ne trouve pas de boulot Surtout pas faire d´effort
Pour qui, pour quoi
Il aimait pas son père Il aimait pas sa mère Il n´aime personne
Il dit qu´il ne peut rien faire de bon Sauf peut être gigolo Il sait pas c´qu´il lui faut
Il voulait qu´on l´adore mais tout l´monde en est là Alors il se fout de tout Comme tout l´monde se fout de lui
Jacky
Avec ses yeux de fauve
Et son tatouage sur l´épaule Le blouson ouvert même en hiver Jacky aurait fait n´importe quoi Pour qu´on parle de lui
Pas plus salaud qu´un autre looser Mais paumé dans son incognito Jacky s´croyait un héros Mais c´est juste un fait divers
Refrain: Jacky trainait, trainait Jacky trainait encore Pis s´est r´trouvé dans un train Porté par son destin
Et il buvait de la bière Oui, Jacky buvait beaucoup de bière Jacky draguait dans la rue
Mais Jacky était fier
Savait pas c´qu´il voulait Jacky se foutait de tout Il subissait sa vie Comme un grand refus
Refrain
Ce jour là Sur son lit Il regardait le plafond
La peinture Qui faisait des cloques Jacky regardait le vide
Il tirait sur sa clope
En bourrant la fumée Bien au fons des poumons
Il disait j´ai pas peur du cancer peur de rien Alors il s´est engagé Et il apris ce train
A genoux, dans les waters Maint´nant il dégueule son enfer Complètement inconscient Il a balancé un innocent
Comme tous ceux qui vivent En se croyant quelqu´un d´autre Il s´est retrouvé coupable De n´être que lui-même
Refrain
Comme tous ceux qui vivent En se croyant quelqu´un d´autre Il s´est retrouvé coupable De n´être que lui-même