Y´a ces penseurs blasés Comme du lait caillé Y´a ces machos bronzés Avec des filles coincées Y´a ces amours largués
Qui s´endorment au café Y´a tous ces fonctionnaires Qui s´emmerdent même en vacances Y´a toutes ces fins de carrière Qui font plus d´expériences
Oublier Oublier Oublier Oublier
J´veux pas m´asphyxier Comme cette ville asthmatique Des soucis plein les bronches Et les piétons qui paniquent Tu sais comme on s´écrase Comme un pneu dans la vase
Oublier Tous ces clins d´œil mouillés Oublier tout ça
(ha ha ha)
Cette ville est un piège Les années sont des siècles Tous ces regards des momies Sous des toiles d´araignées Tous ces couples perchés Comme des oiseaux empaillés Qui regardent la fusée En bouffant d´la purée
Oublier
S´inventer des héros
Des amours en plastique À la sortie des lycées En f´sant semblant de rien Attendre une fille Comme on attend une permission Oh j´veux pas m´enfoncer Dans la boue des clichés
Oublier
(ha ha ha)
Faut s´méfier d´la mémoire Y a des vieux à vingt ans Pis d´venir amnésique Comme on est innocent Amnistier le passé Comme on enlève des bottes