Tu bluffes les voyageurs dans un autocar climatisé tu bluffes ton associé avec des bilans trafiqués Bluffer la vérité pour planquer ton impuissance
tu dis pour une fois, fais moi confiance, mais tes yeux s’échappent et ta langue dérape Tu bluffes, tu dis que tu sais mais tu bluffes tu bluffes tu peux pas t’en passer tu bluffes J’essaie de te croire mais je n’y arrive pas tes arguments mégalomanes ressemblent à des chèques en bois parce que tu as la foi, tu peux bluffer l’existence t’es prêt à n’importe quoi pour tromper l’évidence comme un diable innocent, comme un serpent Tu bluffes, tu dis que tu sais mais tu bluffes tu bluffes
tu peux pas t’en passer tu bluffes T’as bluffé les chefs de tribu avec des photos-montages tu t’enfonces dans l’ illusion comme dans un marécage dés pipés dans la poche, un missel à la main tu veux convertir les athées et les danseurs païens tu dis ça en rigolant tu ricanes comme un débutant Tu bluffes, tu dis que tu sais mais tu bluffes tu bluffes tu peux pas t’en passer tu bluffes Comme un programmateur alcoolique avant l’ décompte atomique tu bluffes comme un esclave et tes amis le savent on se moque de toi quand t’as le dos tourné
tous les mannequins rigolent en faisant des pieds de nez Tu bluffes, tu dis que tu sais mais tu bluffes tu bluffes tu peux pas t’en passer tu bluffes Tu bluffes, tu dis que tu sais mais tu bluffes tu bluffes tu peux pas t’en passer tu bluffes.