Titre : En ces heures souvent que le plaisir abrége
En ces heures souvent que le plaisir abrége, Causant d’un livre à lire et des romans nouveaux, Ou me parlant déjà de mes prochains travaux, Suspendue à mon cou, tu me dis : Comprendrai-je ?
Et ta main se jouant à mon front qu’elle allége, Tu vantes longuement nos sublimes cerveaux, Et tu feins d’ignorer… Sais-tu ce que tu vaux, Belle Ignorante aux blonds cheveux, au cou de neige ?
Qu’est toute la science auprès d’un sein pâmé, Et d’une bouche en proie au baiser enflammé, El d’une voix qui pleure et chante à l’agonie ?
Ton frais regard console en un jour nébuleux ; On lit son avenir au fond de tes yeux bleus, Et ton sourire en sait plus long que le génie.