Un jour le bon Dieu, le front soucieux Se dit "Mon vieux, ton grand ciel bleu n´a rien de rose" Plus j´y réfléchis, plus je me dis Qu´il manque ici un paradis, ou autre chose
Il fit tant et bien, avec ses mains Et presque rien, en un peu moins D´une semaine Qu´il avait créé les champs, les prés L´hiver, l´été, et aussi les Formes humaines Il les convoqua, leur dit "Voilà Avec tout ça vous n´avez qu´à Vivre tranquilles Je vous en fais don, tout y est bon Mais attention, à condition D´être dociles Et de me faire la promesse
De ne pas toucher au pommier Non, de ne pas toucher au pommier Ah non, hein, de ne pas toucher au pommier"
Le bon Dieu parti, Adam se dit "Ben mon ami t´es mieux ici Que dans une usine T´as une beauté, une poupée, qui est roulée Comme pour tourner à la Goldwine" Et ce brave Adam passait le temps En souriant, béatement Comme bien des hommes Sans avoir idée que sa moitié puisse flirter avec un r´pré- Un r´présentant en pommes Ève trouvait charmant et affolant Ce beau Tarzan, nommé Serpent Dit à sornettes Qui sut l´envoûter, la fasciner Lui faire croquer dans la pomme et Perdre la tête Au point d´oublier sa promesse
De ne pas toucher aux pommiers Ah non, de ne pas toucher aux pommiers Non, non, de ne pas toucher aux pommiers
Tout commence ici, Eve en folie Prit un beau fruit, et le tendit À son p´tit homme Et ce brave Adam, toujours confiant À belles dents, mordit dedans Comme une pomme Lorsque Dieu l´appris, avec mépris Il leur a dit "Plus d´paradis Je vous condamne À vivre et lutter, à travailler hiver, été" Et tout ça c´est, c´est à cause d´une femme C´est ainsi depuis que va la vie Même aujourd´hui, l´homme est trahi
Dans l´ignorance Et le vieux pommier presque oublié Est remplacé par le péché De complaisance Car les femmes tiennent leur promesse
De ne pas toucher aux pommiers Non, de ne pas toucher aux pommiers Car, elles préfèrent goûter au péché C´est si doux, c´est si doux
De pouvoir goûter au pêché Ah, c´est si doux, c´est si doux De pouvoir goûter au pêché De goûter au pêché