Nous représentions pour beaucoup L’image du couple solide L’exemple à désigner du doigt Jusqu’au jour où rentrant chez nous J’ai trouvé l’appartement vide
Cela ne te ressemblait pas Je n’aurais pas cru ça de toi
Placards béants, tiroirs vidés C’est fou ce que le coeur encaisse Quand le bonheur vole en éclats Hier encore tu jurais m’aimer Et tu pars sans laisser d’adresse Sans un mot griffonné, pourquoi ? Je n’aurais pas cru ça de toi
Je n’aurais pas cru ça de toi Moi pauvre fou qui prétendais Que rien au monde ne pourrait Briser un couple, comme le nôtre Et muré dans mon désarroi Je comprends que ces choses-là Hélas ! n’arrivent pas qu’aux autres
On ne peut tomber de plus haut Tout se brouille en moi quand je songe Que l’amour s’est joué de moi Tes serments n’étaient que des mots Sous lesquels filtraient tes mensonges Que tu distillais de sang-froid Je n’aurais pas cru ça de toi
Trois jours sans dormir ni manger J’ai relancé crevant d’angoisse Hôpitaux et commissariats Et puis j’ai dû me résigner À voir la vérité en face Tu m’avais rayé d’une croix Je n’aurais pas cru ça de toi
Sans réfléchir j’ai allumé
Cigarette après cigarette Bien qu’ayant banni le tabac Mais que m’importe ma santé ? Le ciel me tombait sur la tête Le sol s’écroulait sous mes pas Je n’aurais pas cru ça de toi
Je n’aurais pas cru ça de toi J’avais confiance et rien de plus Personne au monde n’aurait pu Jeter le trouble dans mon âme Ma tête sous le couperet J’aurais juré que tu étais Différente des autres femmes
Si par bonheur tu revenais Je n’en crois rien mais qui peut dire Je saurais étouffer en moi
Les voix du mal que tu m’as fait Mais dans mes yeux tu pourras lire Sur fond de détresse et de joie Tu vois, je n’aurais pas cru ça De toi