Pour presque rien, une peccadille Ils m´ont arraché mon amant Pour le placer derrière des grilles Ou il est depuis bien longtemps Comme s´il avait commis un crime
Comme un bandit de grand chemin Ils ont jugé, à quoi ça rime Que vingt ans lui feraient du bien Que vingt ans lui feraient du bien C´était un peintre formidable Plein de talent, de qualités Et qui voulant m´être agréable Fabriqua quelques faux billets Des billets de cent, des billets de mille Si vous saviez comme c´était beau Il étais devenu si habile Qu´à côté les vrais semblaient faux Qu´à côté les vrais semblaient faux Pourtant il n´a pas eu de chance Il n´en étais qu´à huit millions Lorsqu´un jour la Banque de France A eu vent des contrefaçons Comme le ministre des Finances
N´acceptait pas l´association Ils ont brisé la concurrence En jetant mon homme en prison En jetant mon homme en prison Des agents vinrent et raflèrent Ses chefs-d´oeuvre pour les détruire Et méchamment me refusèrent Un petit million en souvenir Ceci prouve qu´à notre époque Y´a pas de justice et c´est navrant De voir que les plus grands se moquent Du destin du petit artisan Du destin du petit artisan