Je t´aime fort tu sais, non, tu ne le sais pas C´est vrai que tu me donnes le minimum de toi Pourtant je t´aime assez pour vivre sous ta loi Assez pour supporter presque n´importe quoi.
Je t´aime fort tu sais, quand tu joues les victimes Quand tu pleures parfois tu es même sublime Et quand tu fais l´enfant, et quand tu vitupères Je t´aime presque autant, que quand tu désespères.
Et lorsque je me noie aux vagues de tes reins Ou que comme un miracle je regarde tes seins Je sais qu´il a fallu un génie ou un dieu Pour que l´on se rencontre, et que l´on soit heureux.
Heureux on ne l´est plus, tu m´aimes tièdement Et c´est pourquoi ce soir je m´en vais et pourtant Il s´en fallait de peu, qu´avec toi je m´attarde Et qu´au clair de tes yeux, je saborde ma barque.
Mais voilà c´est ainsi, je ne peux rien pour toi Car je ne peux pas vivre sans partager mes joies Mais avant de partir, même s´il est trop tard Je voudrais t´expliquer pourquoi ce soir je pars.
J´aurais voulu vois-tu que tu m´ouvres la porte Cette port cachée, cette porte secrète Cette porte qui ouvre sur tes désirs de femmes Sur tes plaisirs cachés, sur tes plus fous fantasmes.
Cette porte bien sûr qui conduit à ton lit A ton lit de caresses, ton grand lit de tendresse Ce lit où quelquefois en attendent le jour Tu ris, tu cries, tu pleures, en rêvant à l´amour.
Je t´aime fort tu sais, non, tu ne le sais pas D´ailleurs à trop aimer on devient un fardeau J´ai frappé à la porte, mais seulement voilà Tu m´as laissé dehors, comme l´ami Pierrot.