Tout était bien à sa place : Les bateaux sages dans le port, Les filins que l´vent agace Chantaient des refrains d´alors… Les passants n´avaient plus d´âge
Et le ciel était joufflu Sur la vill´ s´enroulaient de beaux nuages Mais mon cœur, vois-tu, N´y était plus.
À quoi bon faire la grimace, Quand les choses dans leur décor Sont les mêm´s et se prélassent Ensemble d´un commun accord Je voulais croire au mirage Qui jadis m´avait ému Tout semblait pareil dans ce voyage Mais mon cœur, vois-tu N´y était plus.
Et pourquoi tant de disgrâce À bâbord comme à tribord Pourquoi donc ce face à face
Sans âme au-delà du corps ? Ne m´accus´ pas d´radotage – Déjà vu ou déjà lu – Je t´assur´ j´entrais dans l´paysage Mais mon cœur, vois-tu N´y était plus.
Oui j´avoue que quoi qu´on fasse Pour garder certains trésors Il en est que l´temps efface L´amour a aussi sa mort… D´autres diront : amour volage Qu´en sait-on dans l´absolu ? La beauté devient la pire image Quand le cœur, vois-tu Non, n´y est plus !