J´étais venu pour étudier Le droit romain, moi la méd´cin´ Je vivais seul dans mon quartier
Et je n´avais pas de voisin´. Lorsqu´un beau jour sonna chez moi Une dame d´un certain âg´ Bien habillée, belle, ma foi Et qui s´était trompée d´étage. Elle s´excusa d´un air gentil Ell´ glissa sa cart´ dans ma poche Me regard´ dans les yeux et dit : J´habite au trent´ six av´nue Hoche. Mon cœur chavira Mon esprit rêva Mon corps s´énerva Et la nuit je me dis tout bas : Dans Paris, y a une dame Dans Paris, qui pens´ à moi Dans Paris, ell´ me réclame Dans Paris, j´entends sa voix. Ell´ a des dents en or. De nombreux domestiques
Des cours d´admirateurs. Un jardin sur son toit Des poissons dans son bain. Des bijoux fantastiques Des oiseaux du Brésil. Un renard d´Alaska. Ah ! ah !ah !ah !
Je fréquentais les casinos J´devins un typ´ très à la pag´ Y avait mon nom dans les journaux Et on m´admirait sur la plag´ Mais la dam´ n´aimait que moi Dans son manoir aux tons austèr´s Folle d´amour ell´me priva De tous les plaisirs de la terre. Quand nous partîmes pour Paris Fatigués de cette existence Profitant d´une sombre nuit D´un bond hors du train je m´élance
Mon cœur sursauta Mon esprit sombra Mon corps se brisa Et depuis je me dis tout bas : Dans Paris y avait un´ dame Dans Paris qui pensait à moi Dans Paris ell´ me réclame si Fort qu´ell´ a perdu sa voix EU´ a perdu ses dents, ses nombreux domestiques Sa cour d´admirateurs a déserté son toit Ses poissons ont crevé, ses bijoux fantastiques Ell´ les a mis au clou et tout cela pour moi Ah ! ah ! ah ! ah !
Mais j´ai gardé toute ma flamme Pour une fillett´ aux yeux bleus Qui pourra devenir ma femme Si ell´ veut, si ell´ veut.