M´amzelle la Plante, la Catalane Vivait jadis au fond du square à Perpignan Quand elle passait sous les platanes On lui disait : « Chante la Plante, sois pas gnangnan »
Et la bonne vieille sans se faire prier Se mettait alors à crier : Implorante, je suis à tes genoux Pour te dire que je t´aime Implorante, je viens au rendez-vous Des chansons, des poèmes Implorante, je demande un poutou Que j´attends dans un moment suprême Implorante, je suis à tes genoux Pour te dire, pour te faire de tout
Voyez comme la vie est curieuse Passant par là, certain jour, deux impresarii Écoutent la Plante mélodieuse Et vite l´engagent, d´abord à Bages, puis à Paris À présent dans les grands music-halls Elle hurle, c´est la nouvelle école :
Implorante, je suis à tes genoux Pour te dire que je t´aime Délirante, je viens au rendez-vous Des chansons, des poèmes Exigeante, je demande un poutou Que j´attends dans un moment suprême Car la Plante quand elle tombe à genoux C´est pour dire, c´est pour faire de tout ! (bis)