Joue-moi de l´électrophone J´ai envie d´entendre des airs joyeux Ne me joue pas « L´après-midi d´un faune » Ça me donne des larmes aux yeux C´est bien trop beau
Joue-moi plutôt Des airs militaires Comme au temps d´mon régiment Des airs comme au temps de la guerre Comme au temps de mes vingt ans
Rien n´est à moi… tout est à eux, À eux, à eux, à eux, à eux
Joue-moi des airs de manège Que jou´rait la fanfare des Beaux-Arts Joue-moi aussi des marches de cortège Défilant avenue de la Gare Devant Madame Farine qui dit : « Quelle est belle la fête ! » Car elle voit sa petite fille Jolie parmi les majorettes
Avec ses yeux qui brillent
Joue-moi des airs de vacances Qu´on n´peut pas entendre dans les night-clubs Des airs qui sentent encore si bon l´enfance Quand grand-père chantait dans son tub Un peu comme ça : « Poum, poum, poum, poum Entrons dans la danse » Des airs purs, gais et charmants Des airs qui disent qu´on est en France À présent comme avant Et pour longtemps !