Que c´est long l´enfance Ca n´en finit pas... Que c´est long l´enfance Ca marche à petits pas. Que c´est long l´enfance
Dans une grande maison Où des ombres immenses Ont toujours raison...
Que c´est long l´enfance Dans les nuits d´hiver, Quand tout seul on pense "A quand les arbres verts ?" Que c´est long l´enfance En pension, sans secours, Quand on pleure en silence Dans un coin de la cour...
Un jour viendra je sais Où le ciel fleurira Au grand soleil de mai Quand le Bon Dieu voudra. La vie en liberté sera toujours la mienne
Sans besoin de compter les jours et les semaines ...Les jours et les semaines...
Que c´est court la vie Et ses illusions Que c´est court la vie Loin des vieilles prisons... On voudrait saisir Les instants qui s´envolent Comme font à loisir Musiques et paroles.
Que c´est court le temps Où rien ne demeure, Ca court dans le vent Emportant les heures... Alors on invente Un vieux passé-présent Pour remonter la pente Immuable des ans ...
Et tout s´arrange alors Quelle métamorphose ! Dans ce nouveau décor Voici l´apothéose Dans cet enchantement qui n´est pas un délire Les grimaces d´antan se changent en sourire... ...Se changent en sourire...
Que c´est bon l´enfance Paradis d´amour, Quand elle recommence Quel merveilleux retour... Chaque jour s´achève Dans un monde parfait Où des ombres de rêve Ont l´air satisfait...
Plus besoin, je pense, D´aucune permission Finies les souffrances, Finies les soumissions... Que c´est bon la chance Quand une âme ravie Garde enfin son enfance Jusqu´au bout de la vie...